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Reprise d'entreprise et comptabilité : quels sont les points à vérifier ?

Reprise d'entreprise et comptabilité : quels sont les points à vérifier ?

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Reprise d'entreprise et comptabilité : comment ça fonctionne ?

La reprise d’entreprise constitue une opération délicate exigeant une bonne préparation et une réflexion sur ses attentes et ses besoins. Le futur repreneur doit consulter et comparer les entreprises visées pour trouver la meilleure offre. Il est de mise d’en examiner la comptabilité. L’idéal est de confier cette tâche à un expert-comptable qui saura définir les éléments à vérifier absolument.

Les informations comptables à fournir lors d’une reprise d’entreprise

Le cédant d’une entreprise de toute taille doit fournir au repreneur certaines informations comptables et administratives, notamment :

• les déclarations fiscales sur deux ou trois ans ;

• les comptes annuels sur deux ou trois ans ;

• les clients et les fournisseurs principaux de l’entreprise ;

• les contrats majeurs (en particulier le bail des locaux) ;

• des informations détaillées sur le personnel.

Lors de la reprise d’entreprise, ces renseignements peuvent être délivrés en toute confidentialité afin de prévenir un risque de divulgation à la concurrence.

Les éléments à examiner sur le bilan comptable

Avant de procéder à une reprise d’entreprise, il est important de vérifier certains éléments sur la comptabilité, plus précisément le bilan comptable. L’expert-comptable examine d’abord les actifs circulants, en l’occurrence les comptes « créances clients », « stocks », « caisse » et « banque ».

Le total de ces actifs courants doit être supérieur à celui des dettes à court terme (dettes fiscales, dettes fournisseurs et dettes sociales). Cela permet de s’assurer que l’entité n’est pas en situation de cessation de paiement.

Il est aussi essentiel de vérifier la vétusté des immobilisations, notamment les matériels et les équipements de travail. Si elles sont quasiment amorties, leur ancienneté est donc à prendre en compte. Le projet de reprise d’entreprise doit ainsi inclure le coût de renouvellement des immobilisations.

Enfin, sur le bilan, il faut bien regarder le découvert bancaire, les dettes et les emprunts engagés par l’entreprise. Il est d’ailleurs recommandé d’identifier la personne ayant apporté des garanties à la banque.

L’évolution du chiffre d’affaires sur quelques années

Pour se prémunir des éventuelles tricheries de la part du cédant, il convient d’examiner l’évolution du chiffre d’affaires de l’entreprise sur quelques années. Celle-ci doit être cohérente à l’évolution du marché.

Il est notamment important de vérifier la marge portant sur la différence entre les ventes et les achats pour les entreprises de négoce. Dans les entreprises de prestation de service, les éléments concourant à la formation de la valeur ajoutée sont pris en compte.

Le repreneur doit aussi visualiser les comptes d’ajustement (charges et produits constatés d’avance, et les produits à recevoir). Par ailleurs, il doit prêter attention à la rémunération personnelle du dirigeant (personne physique).

Certaines entités peuvent être tentées de réduire le montant correspondant au salaire du dirigeant afin d’augmenter le résultat. L’idéal est donc d’analyser le résultat de l’entreprise avant rémunération du dirigeant.

Conseils pour déceler les éventuelles erreurs sur les comptes

Il est fortement recommandé de confier l’audit de reprise d’entreprise à un expert-comptable. C’est la solution la plus pratique pour détecter les éventuelles erreurs sur la comptabilité de l’entreprise à reprendre.

Se faire accompagner par un expert-comptable permet au repreneur de s’assurer de la pérennité de l’entreprise. Ce professionnel du chiffre est en mesure de détecter les éléments susceptibles d’entraîner des problèmes à l’avenir (retards de charges sociales, retards de TVA, soucis dans les calculs des congés payés, etc.).

Notons qu’il existe des clauses protégeant les repreneurs d’entreprise, en l’occurrence :

• Les clauses de « earn-out » : un prix de cession de base y est fixé. Celui-ci peut être revu à la hausse ou à la baisse sur une certaine période et selon les résultats de l’entreprise. En effet, cette clause permet de s’assurer que les conditions d’exploitation restent positives au fil du temps.

• Les clauses de garantie d’actif et de passif : celles-ci sont établies sur la foi des déclarations du cédant et selon les appréciations faites lors de l’audit de reprise d’entreprise. En cas de défaillance d’entreprise ou de redressement fiscal suite à la reprise de l’entreprise, sous certaines conditions, le repreneur peut réclamer une indemnisation auprès du cédant.

Vous avez un projet de reprise d’entreprise et vous voulez recourir à un expert-comptable pour vous accompagner ? Avant de vous lancer, informez-vous sur les obligations des experts-comptables sur ComptaJob.

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