Ce 12 mars, un nouveau bureau du CSOEC a également été élu. Ses 15 membres appartiennent tous à la liste «ECF-Union des libéraux-Promouvoir». Deux représentants d' «Ambition 2013-Liste de rassemblement pour un Conseil supérieur représentatif», dont l'ancienne présidente de l'Ifec Françoise Savés, ne figurent qu'en tant qu' "invités permanents". Une composition peu ouverte, par comparaison à la précédente mandature qui comptait des élus de la liste minoritaire au sein du bureau national. Les raisons ? Le service communication du Conseil supérieur indique que ces derniers n'ont pas accepté les postes proposés. Une explication confirmée par les principaux concernés. Françoise Savés nous précise avoir, au préalable, "essuyé des refus" concernant leur proposition d'une "liste commune avec alternance de présidence" et leur demande de trois vice-présidences (sur sept). "Cette absence de reconnaissance d'un groupe majoritaire en France [l'Ifec revendique la majorité des suffrages sur le territoire national, ndlr] (...) nous a conduits à refuser les quelques postes plus mineurs qui nous ont été proposés", justifie-t-elle. Hier soir, lors de la passation de pouvoir officielle, Joseph Zorgniotti a tenu un discours d'apaisement sur ce point en prônant l'unité et le "rassemblement de toutes les composantes de [la] famille comptable" et en tenant à "saluer les représentants des syndicats de la profession".
Parmi les vice-présidents du Conseil supérieur, on trouve Philippe Arraou, également en charge de l'international et de la coopération, Françoise Berthon qui devient responsable d'un nouveau secteur "performance et évolution de la profession", Arnaud Debray qui s'occupera des "missions des professionnels", Pierre Grafmeyer chargé du "management de l'institution" et des "finances", ou encore Jean-Marc Eyssautier pour le "marché des professionnels". Une "nouvelle organisation" au sein du CSOEC qui se veut le "reflet" des priorités du projet de la nouvelle équipe en place, a affirmé hier Joseph Zorgniotti.
Car le président entend bien mettre en œuvre le programme de campagne défendu par sa "famille syndicale". Parmi les chantiers de la nouvelle mandature, l'attractivité de la profession avec des "efforts de communication auprès des jeunes" et une "reconnaissance accrue [du] diplôme et de son rayonnement au-delà des frontières", la poursuite du rapprochement entre la Compagnie nationale des commissaires aux comptes et le Conseil supérieur, ou encore la formalisation de "la reconnaissance et [du] rassemblement au sein de l'Ordre de tous les titulaires du diplôme d'expertise comptable", a détaillé Joseph Zorgniotti.
Devant le représentant du ministre de l'économie et des finances, le nouveau président du Conseil supérieur n'a pas non plus manqué de rappeler, mardi soir, "l'impatience" de la profession concernant la finalisation de certaines réformes engagées, notamment sur les textes attendus en matière de démarchage. Il a également insisté sur la volonté des experts-comptables d'accompagner au mieux les entreprises dans ce contexte économique difficile. Avec notamment la mise en place d'une "hotline gratuite pour décrypter tout nouveau texte" afin d'aider les professionnels à conseiller leurs clients sur les nouveaux dispositifs publics par exemple (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi…).