Retour partiel au bureau : quels sont les enjeux ?
Depuis le 1er juillet, le retour partiel au bureau (travail hybride) est possible pour les entreprises dont les activités peuvent faire l'objet de télétravail. La fonction publique applique notamment deux jours de télétravail par semaine. Les entreprises ou autres structures (dont les cabinets d’expertise comptable) peuvent adopter ce mode de fonctionnement.Comment le travail hybride s’effectue-t-il ?
Quelles sont les mesures prises pour le réussir ?
L’application du travail hybride
Le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion a mis à jour le 30 juin 2021 le protocole sanitaire applicable en milieu professionnel. Ces mesures permettent d’encadrer le retour partiel au bureau des salariés. Elles aident les employeurs à définir avec les représentants des salariés le nombre de jours minimal de télétravail par semaine. Les employeurs n’ont pas le droit d’imposer leur décision à leur personnel.Notons que le gouvernement recommande vivement le maintien du télétravail à 100 % lorsque l’activité de l’entreprise le permet. C’est toujours la meilleure option pour lutter contre la propagation de la COVID-19. Cela concerne les entreprises, les associations, les cabinets d’expertise comptable, entre autres.
Pour certaines structures, le travail hybride est la nouvelle solution à adopter. Il s’agit d’alterner le travail à distance et en présentiel. Ce mode d’organisation hybride consiste à travailler à domicile 2 ou 3 jours par semaine et à se rendre au bureau le reste du temps. Les équipes de santé peuvent aider les employeurs à mettre en place les organisations adaptées à la situation actuelle.
Les mesures pour effacer les craintes des salariés
Rassurer les salariés face à leur peur liée à la pandémie fait partie des enjeux majeurs du retour partiel au bureau. Il est important de les recevoir en toute confiance et de dissiper leurs craintes. Selon une enquête de l’institut Pasteur sur les causes de transmission du coronavirus, d’octobre 2020 à janvier 2021, environ 15 % des contaminations sont liées aux entreprises. Ce pourcentage reste moins élevé, mais il suffit pour traumatiser les salariés.Ainsi, les employeurs ont le devoir d’assurer la sécurité de leurs collaborateurs. Il est essentiel d’accorder une grande place à la communication interne au sein des entreprises. Accrocher des affiches dans les locaux professionnels (bureaux, couloirs, usines...) s’avère une option à privilégier. En effet, les managers doivent faire connaître la réglementation en rapport avec le protocole sanitaire. Ils ont aussi pour responsabilité d’établir les nouvelles consignes intérieures pour garantir une meilleure fluidité de l’activité et une protection optimale de chaque salarié.
La santé en entreprise
Afin d’assurer un retour partiel au bureau en toute sérénité, la protection de la santé doit prendre une place importante au sein des entreprises. Les règles de distanciation sociale et de port de masque doivent toujours être respectées dans les lieux de travail. Les collaborateurs présentant des symptômes de maladie sont contraints de ne pas retourner au bureau. La même consigne s’applique à ceux qui sont en quarantaine.Une bonne aération des locaux professionnels est également de mise. Selon le ministère du Travail, la maîtrise de l’aération du lieu de travail permet de prévenir des circonstances à risque d’aérosolisation du virus. Il est préférable de laisser les fenêtres et les portes grandes ouvertes durant les heures de travail. Il est aussi conseillé de prendre régulièrement le taux de dioxyde de carbone dans l’air ambiant à l’aide d’un détecteur spécifique.
En effet, les problématiques autour de la santé auront encore plus d’importance dans le monde professionnel durant et après la pandémie du coronavirus. L’État et les entreprises devraient trouver les moyens pour favoriser le contact entre les professionnels de santé et les salariés.
La poursuite du télétravail, même après la pandémie
Selon une étude réalisée par Cadremploi et Boston Consulting Group, 78 % des cadres français interrogés apprécient le mode de travail hybride. Il peut être avantageux pour certaines entreprises de ne pas arrêter définitivement le télétravail, même après la pandémie. Il est possible d’analyser en profondeur les impacts de la généralisation du télétravail durant la crise sanitaire. Cela permet de mieux appliquer ce mode de travail à distance et de bénéficier de ses réels avantages. Pour les cabinets d’expertise comptable, le travail hybride pourrait représenter une véritable opportunité. D’une part, le télétravail partiel permet aux collaborateurs de mieux maîtriser leur temps (notamment la durée du trajet entre le domicile et le bureau). Il réduit les coûts immobiliers à la charge des cabinets et augmente la productivité (22 % plus élevée qu’au bureau selon une étude de l’institut Sapiens en 2020). D’autre part, la présence au bureau est essentielle pour résoudre des problèmes, tels que l’isolement social et le stress lié au manque de contacts informels.Notons que la crise sanitaire du coronavirus n’a pas seulement modifié le mode de travail des cabinets d’expertise comptable, mais aussi le cœur de leur métier et leurs méthodes. Il y a la digitalisation et tous les changements qu’elle a apportés.
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