Les entreprises face aux risques d’impayés de certains clients
Les TPE et les PME sont les plus exposées aux risques d’impayés, notamment en cette période de crise sanitaire. Qu’est-ce qui favorise ce problème de paiement ? Comment ces entreprises peuvent-elles se protéger de ces impayés ? Les outils de gestion de paiements clients sont-ils efficaces ? Autant de points à aborder.Quelle est la réalité ?
L’une des raisons favorisant les impayés est la non-application de la directive européenne sur les délais de paiement. En France, plusieurs entreprises ne sont pas encore convaincues de l’utilisation de cette directive LME (loi de modernisation de l’économie). Elles craignent tant la fuite de leurs clients. La hausse des risques de non-paiement ou de retard de paiement provient également de la fameuse culture du secret, propre au secteur financier. Plus de 50 % d’entreprises enquêtées affirment qu’elles ont l’habitude de régler leurs factures tardivement. La crise sanitaire engendrée par le COVID-19 n’améliore pas la situation. Par ailleurs, les compagnies d’assurance proposent une faible couverture des risques d’impayés aux PME et aux TPE. En effet, ces assureurs affirment que l’acquisition de ces types de clientèle leur coûte cher. Ainsi, les TPE et les PME sont pleinement exposées aux risques d’impayés.Les mesures à prendre pour éviter les risques d’impayés
Il est recommandé d’imposer un règlement de la facture non différé au lieu de proposer un paiement sur une période définie (30, 45 ou 60 jours par exemple). Le cas échéant, il convient de communiquer les CGV sur le devis ou sur le bon de commande en précisant les points suivants :- les barèmes de prix
- les éventuels ristournes et rabais
- les conditions de règlement en prenant soin d’indiquer le délai de paiement des factures ainsi que les taux de pénalités en cas de retard. Il est bon de noter que le taux d’intérêt appliqué est défini par la Banque centrale européenne. En outre, les taux bancaires sont généralement compris entre 10 et 12 %, permettant ainsi d’obtenir un montant final plutôt dissuasif. D’un autre côté, il est préférable d’assortir le contrat de vente d’une clause pénale précisant un certain montant dû par le débiteur si la facture n’est pas réglée à l’échéance.