Big Four et audit
Mauvaise nouvelle pour les Big Four au Royaume-Uni : le régulateur vient d’imposer une séparation opérationnelle des métiers d’audit d’ici à 2024. ComptaJob fait le point sur cette mesure et ses conséquences.Royaume-Uni : une scission audit-conseil
Cabinets pluridisciplinaires par excellence, les Big Four (PwC, Deloitte, KPMG et EY) sont aujourd’hui de véritables conglomérats. Conséquence inattendue de cette évolution : leur cœur de métier, à savoir l’audit, constitue souvent l’activité la moins rentable derrière les prestations de conseil. C’est donc un bouleversement que s’apprêtent à vivre ces cabinets outre-Manche, suite à une décision du régulateur britannique leur imposant de séparer opérationnellement leurs métiers d’audit de leurs autres activités, et ce avant juin 2024. Cette décision n’interdit pas aux Big Four de poursuivre leurs activités de conseils, mais exige une muraille de Chine entre ces activités et celles d’audit : comptes distincts, surveillance par un conseil d’administration dédié, etc.Audit : le risque de conflit d’intérêts
Cette décision du régulateur britannique intervient dans le sillage de plusieurs faillites retentissantes, dans lesquelles les cabinets d’audit n’ont pas su détecteur les signes avant- coureurs, notamment le géant de la construction Carillion (audit par KPMG) ou encore la fintech allemande Wirecard (audit par EY), etc. Dans ces affaires, les Big Four ont été accusés de négligence, pour n’avoir pas suffisamment challengé les dirigeants des entreprises auditées. La séparation des activités d’audit et de conseil vise ainsi à assurer l’objectivité des auditeurs, en séparant complètement leur rémunération des commissions de conseil vendues aux mêmes clients.
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